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Ce qui fait récit [...] | La gare mondiale [2001-2021]

Samedi 01 oct 2022

« Ce qui fait récit dans le processus de transmission d’un lieu-œuvre »
| Recherche en Théâtre et Arts associés |
La gare mondiale (2001-2021) – Carnets de débordement

Rendre compte d’une expérience théâtrale s’incarnant dans la création d’un lieu-œuvre La gare mondiale afin d’en décrire les lignes de force mais aussi les points de rupture au regard des politiques publiques, du mouvement des nouveaux territoires de l’art et des mutations historiques de ces 20 dernières années. C’est aussi rendre compte d’une crise plus personnelle qui a pris le nom de Wilden Monument, qui fut d’abord une création Faire le mur donnée une seule fois et qui s’inventa, pour la circonstance, un nouvel espace The Empty Schack. C’est enfin « sortir de la fatigue d’un jeu qui n’opère plus dans le monde de l’art. Le paradoxe étant de vouloir en sortir artistiquement, c’est-à-dire précisément en dehors de cette fatigue. »
Cette manière de dire souhaite mettre au centre de la recherche proposée « ce qui fait récit ». Il s’agira d’organiser plusieurs points de vue à partir d’une série d’articles documentant cette expérience (Libération, Mouvement), d’une carte mentale réalisée par Henri Devier, d’un récit fictionnel retraçant l’itinéraire de la compagnie Melkior Théâtre (Cie associée à La gare mondiale) et de deux expériences récentes menées avec la Cie La Propagande Asiatique. Cette recherche se construira avec un chercheur (Olivier Neveux), un doctorant (Hugo Fourcade), de deux auteurs-acteurs-metteurs en scène (Éric Da Silva et Julien Villa). Elle fera l’objet d’une publication ultérieure aux éditions « Esse que » dirigées par Mathilde Priolet.
Henri Devier est né en 1958 et a conçu La gare mondiale comme un lieu-œuvre capable de poser le principe d’un espace de recherche et de confrontation artistique. Inaugurée à Bergerac le 12 septembre 2001 au lendemain de la destruction des tours du World Trade Center, La gare mondiale faillit voir le jour à Toulouse une dizaine d’années plus tôt après la guerre du Golfe et durant la guerre civile en ex-Yougoslavie… La guerre comme marqueur symbolique est loin d’être anecdotique, elle fait nomination (La gare mondiale) et trace quelques repères pour dire cette période que Jacques Rancière a appelée « les trente Inglorieuses ». La question historique et la notion de conflictualité auront toute leur place dans ce travail à plusieurs voix. « Ce qui fait récit » dans le processus de transmission d’un lieu-œuvre est le titre proposé pour cette recherche. Elle s’établira à partir de plusieurs laboratoires au cours des 12 prochains mois :
- cartographie d’un lieu-œuvre : entre histoire et expérience,
- l’’article de presse : véritable documentation ou simple évocation,
- la fiction théâtrale comme mode d’existence,
- face à un monde en crise quel lieu, pour quel théâtre et avec quels acteurs ?
- la transmission : continuité ou signe d’une profonde mutation ?

La transmission d’un lieu s’appuie-t-elle sur la découverte de ce qui le fonde, sur ce qui serait sa substance véritable, substance qu’il nous faudrait rechercher sous l’apparence des choses ? Ou au contraire s’agit-il d’affirmer que ce qui subsiste est ce qui parvient à durer par toutes ces choses qui ne durent pas, mais qui entrent en relation les unes avec les autres, comme si le lieu-œuvre déployait à sa surface l’ensemble des multiplicités qui le composent ?

L’équipe de recherche autour de Henri Devier sera composée de Eric Da Silva (auteur, metteur-en-scène et comédien), Hugo Fourcade (doctorant en sciences de l‘éducation et sciences politiques), Olivier Neveux (Enseignant-chercheur à l’école normale supérieure de Lyon), Mathilde Priolet (Directrice des éditions théâtrales Esse que) et Julien Villa (auteur, metteur-en-scène et fondateur de la cie La Propagande Asiatique).

Projet soutenu par la Direction Générale de la création artistique et par l’OARA.

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