Itinérance de la jeunesse
Itinérance de la Jeunesse Tome 1 2015-2020 - Gianni Fornet Cie Dromosphère
«Le livre que vous tenez dans entre vos mains retrace cinq années d’action artistique et de création à destination de la jeunesse sur plusieurs territoires. Il accompagne une itinérance. A partir de cette expérience fondatrice en Serbie, avec la troupe de la scène académique du SKC de Nis. Ce livre suit comment avec mes collaborateurs artistiques, le vidéaste photographe et graphiste Joao Garcia et l’ingénieur du son François Gueurce, nous avons prolongé cette expérience et adapter nos moyens d’action en incitant d’autres jeunes à se raconter et à briser le silence.
Il témoigne de cette démarche où comment à travers un acte artistique, celui du théâtre et plus largement de la mise en jeu de la parole, intime où publique, une jeunesse se fait entendre et chaque individu peut se tenir debout face à ses pairs, aux adultes et au monde.» Gianni Fornet
«Je viens à l’instant de finir le livret « Itinérance de la Jeunesse Tome 1 2015-2020 » que tu as écrit en collaboration avec Joao et aussitôt deux sous titres s’imposent à moi, écho à d’autres livres sans rapport avec le sujet de cette expérience au long cours. Ces sous-titres quelque peu équivalents sont : « Sur la probabilité de vivre dans les ruines du capitalisme » et « vivre dans monde abîmé ». Et ce monde dont tu parles balance entre celui du post-communisme et celui de nos territoires ruraux. L’acteur principal y est une jeunesse qui pousse principalement loin des grandes métropoles ou de ce que l’on appelle les banlieues périphériques. Je réalise le sujet sans m’en être jamais préoccupé. Et cette jeunesse tisse le fil d’une expérience qu’elle n’attendait pas tant elle vit en dehors d’un « dedans le monde » auquel elle ne semble plus appartenir. Et je ne sais ce qui me touche le plus dans ce récit d’expérience : la manière dont tu as décidé d’en rendre compte ou de découvrir l’existence de cette jeunesse mise en mots et en photos dans ce bel agencement éditorial – les deux sans doute. On progresse du plus lointain au plus proche sans rien occulter des difficultés qu’elles soient relationnelles ou liées à ce type de projets « sociaux culturels ». Ce qui frappe à la lecture c’est que le diagnostic n’y est jamais sociologique mais au contraire sensible et tâtonnant trouvant les solutions au fil des rencontres sans préjuger du résultat final. ça glisse du texte théâtral au documentaire, en multipliant les processus comme pour être au plus près des situations rencontrées. Ce qui est le plus incroyable c’est que le texte y gagne un véritable statut sans jamais redouter la parole brute ou hésitante de ceux pour qui parler reste une conquête jamais complètement acquise. Le passage du noir sur blanc au blanc sur noir marque une frontière, qui si elle est nécessaire, n’entame en rien la cohérence d’ensemble, faisant de ces deux contacts au réel les deux pôles d’un même mouvement qui se parle à l’horizontal. Et cet espace commun ne se fait ni dans la salle de classe, ni même sur un plateau de théâtre mais au contraire dans tous les espaces interstitiels où l’on s’autorise une dernière cigarette avant la tombée de la nuit. C’est ce rapprochement des corps qui fait ici littérature.» Henri Devier La gare mondiale
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Livret en cours de réalisation
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Avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine, ALCA Nouvelle-Aquitaine, de l’État – DRAC Nouvelle-Aquitaine et du Centre national du livre