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La spectatrice de la vitesse
« Cette fille est un cri, immense, à l’état pur. Cette fille c’est Catherine Froment. Actrice, auteure, musicienne et performeuse. Ses écrits, les objets et les bandes sonores qui accompagnent ses actions, étirent jusqu’au point le plus extrême la banale réalité quotidienne qu’elle convoque et questionne pour mieux en révéler la folie. »
Catherine Froment et son équipe étaient en résidence à La gare mondiale du 21 novembre au 2 décembre 2011 pour la création de « La spectatrice de la vitesse ».
Le temps propre à une société est un miroir de celle-ci et notamment de la difficulté des individus à l’intérieur de cette dernière. Le temps que nous avons mis en place est d’une telle exigence que nous sommes poussés, jusqu’au plus profond de nous-mêmes à changer ce que nous sommes.
Face à un rythme commun dégénéré, une perte profonde de contact avec soi-même s’opère. Spectateur de la vitesse, spectateur de notre propre vie qui se doit d’être un spectacle, spectateur de nous-mêmes.
La spectatrice de la vitesse est un déplaceur. Elle réinvente les règles des rapports entre l’homme et les éléments en y confrontant directement son corps.
Extrait :
« C’étaient des hommes insaisissables. Ils développaient un but en dehors de tout car toutes les choses n’étaient pour eux que des passages. Ils passaient de passage en passage. Leur sommeil était vitesse. Ils s’endormaient vite, et quand ils dormaient, j’avais l’impression de vivre dans une voiture qui roulait à cent soixante kilomètres heure sur l’autoroute. Leur vie était une autoroute. Ce n’était pas des hommes d’affaires mais c’était des hommes d’affaires de la vie. Ils étaient ivres de leur vitesse et ainsi ils s’auto-alimentaient. »
Agenda
La spectatrice de la vitesse, Jeudi 29 et vendredi 30 mars à 20h, au Théâtre Sorano, Toulouse
Distribution et crédits
Auteur, interprète : Catherine Froment
Mise en scène : Esperanza López
Musique originale : Jérôme Castel
Vidéo : Ludovic Rivalan
Scénographie : Lola Kirchner
Création lumière : Christian Toullec, Alberto Burnichon
Régie générale : Christian Toullec
Collaboration scénographique : Guilhem Boubée de Gramont
Autres regards extérieurs : Marion Chombart de Lauwe, Odille Lauria
Collaboration chorégraphique : Isabelle Saulle
Production : Muriel Villeneuve
Crédits photos : Evelyne Goupy, Lola Kirchner et Jonathan Kirchner
Dessins : Lola Kirchner
Editions : R.R.écritures
Coproduction : La Gare Mondiale Bergerac, Théâtre Garonne Toulouse, Le Ring Toulouse.
Aide au projet : DRAC Midi Pyrénées, Région Midi Pyrénées, Ville de Toulouse et le Conseil
Général de la Haute Garonne.
Soutiens : Le 104 (Paris), Les Lilas en scène, La Générale Nord Est (Paris), La MJC Roguet
(Toulouse), La Parole Errante et Le Théâtre Sorano (Toulouse)
BON A SAVOIR

Territoire(s)
Implantée en quartier zone sensible, La Gare Mondiale s'inscrit sur un territoire en pleine mutation. L'action entamée en 2002 est en quelque sorte au milieu du gué.

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